Jazz d’automne et muffin à la myrtille

Jeudi matin - 6 h00.

Je me réveille doucement et commence la journée par un verre d’eau bien fraîche. J’enfile mon sweat à capuche jaune, mon pantalon noir, puis je glisse dans mon sac à dos mon bloc-notes, ma tablette, mon PC et le livre qui m’accompagne en ce moment. Tout est prêt : en route.

J’appelle l’ascenseur.

Triiiing ! (Le bruit typique quand quelqu’un d’autre l’a déjà appelé.)

Finalement, c’est à mon tour. En face de moi, le type à la cigarette électronique. Saveur mojito dès 7 h du matin… quelle motivation !

L’avenir appartient aux lève-tôt, dit-on. Et je dois bien avouer que cette impression d’être en avance sur le monde a quelque chose de grisant.

Dehors, l’air est frais, presque froid. J’aurais peut-être dû enfiler ma veste en cuir par-dessus. Qu’importe : je respire à pleins poumons et me sens incroyablement vivant. Je marche sans musique, sans distraction, juste moi et le matin.

Tous les jeudis, j’ai pris l’habitude de travailler dans un café du quartier. Appelons-le Le Monkey-Ghost. J’y retrouve Djibril et Gab, les deux baristas.

- La même chose ? me lance Djib, déjà prêt à me servir.
Un macchiato et un muffin aux myrtilles atterrissent sur le comptoir.

Je monte à l’étage. Gaspard est là, fidèle au poste (un télétravailleur lève-tôt comme moi). Dix minutes plus tard, Gab nous rejoint et demande :
— Quelle vibe ce matin ?
— Automne jazz, répond Gaspard du tac au tac.

Et voilà que la salle s’emplit d’un parfum d’automne : la ville qui s’éveille dehors, les klaxons étouffés par la vitre, et à l’intérieur, un petit lo-fi jazz nous enveloppe.

Je me mets au travail. Avant même de plonger dans mes mails, je commence par mon livre : mon projet essentiel, celui qui a vraiment du sens pour moi. Sentir que j’avance là-dessus tôt dans la journée, c’est comme décrocher une immense victoire. Ensuite, j’écris ce billet (que vous lisez en l’occurence). Enfin, je lis une dizaine de pages d’un roman coréen sur la poterie (vibe automne ++ dedans).

Quand je lève les yeux, il est déjà 9 h 30. Mes tâches à fortes valeurs ajoutées sont accomplies.

Je file ensuite à la salle pour une heure : gainage, pompes et trente minutes de marche rapide sur tapis.

La journée ne fait que commencer, et pourtant, j’ai déjà l’impression d’avoir gagné.

J’avance tôt pour mieux ralentir après

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